Pour ma part, je ne peux envisager que quelqu’un qui n’à pas gardé de séquelles (physiques ni psychologiques) d’un accident comme celui de Montréal 2007 ne puisse faire face à cette épreuve supplémentaire, aussi dure soit elle. Je souhaite donc tous mes vœux de rétablissement à Robert Kubica et lui adresse toute ma sympathie.
Ceci dit, cette blessure et cette indisposition posent des questions plus larges. R. Kubica c’est blessé à un mois et une semaine du premier grands prix de la saison en pratiquant une activité à risque pour son loisir. Renault aurait-il du lui interdire de rouler en rally?
On pourrait penser que vu les enjeux sportifs et financier, le pilote doit être protégé de toute prise de risque non nécessaire. Les exemples de blessure hors circuit ne manquent pas. Mark Weber qui se fracture deux fois les clavicules en deux ans en faisant du VTT. Juan Pablo Montoya qui se fracture lui aussi une épaule, officiellement en disputant un match de Tennis. Plus loin, Patrick Depailler se cassait les deux jambes dans un accident de deltaplane…
Ainsi, les pilotes de F1sont des gens qui aiment prendre des risques, et comme tout le monde, parfois, ils font des erreurs aux conséquences pouvant être lourdes. Leur interdire les pratiques des activités à risque semble donc justifié…
Mais alors que penser de l’accident de tondeuse de Niki Lauda? En 1976, quelques mois après son terrible accident du Nurbürgring, Niki Lauda alors en convalescence faisait un tonneau avec son tracteur tondeuse… Doit on aussi interdire aux pilotes de sortir de chez eux? Ou commence l’activité à risque?
En poussant plus loin, le pilote n’est finalement qu’un employé, un cadre supérieur de l’entreprise qu’est une écurie. Doit-on donc interdire à tous les cadres supérieurs de toutes les entreprises de pratiquer des activités à risque? Alors pourquoi ne pas pousser l’interdiction à tous les éléments assurant la productivité dans une entreprise? Attention, la pente est glissante…
De plus, à interdire certaines activités à certains éléments clé d’une entreprise, on prend le risque de pousser ces gens à la désobéissance. Je reprends l’exemple de Juan Pablo Montoya dont tout le monde sait aujourd’hui que sa blessure n’était pas du à un match de tennis, mais à un accident de moto (qui lui était interdit par son patron)…
Je pense donc que même si la question est compliquée, les enjeux colossaux, et les conséquences lourdes, le risque fait parti de la vie. Les pilotes (mais aussi les cadres dirigeant, les employés, …) ne sont pas des pièces que l’on doit stocker dans un écrin quand ils ne sont pas utilisés… Donc, malgré les conséquences que cela peut avoir, Renault à eu raison d’autoriser son pilote à faire ce que bon lui semblait.
Illustration de l’article:
Drapeau rouge à Monaco en 1997 durant les essais de la Porsche Supercup.
Porsche 911 pendant le Rallye des Bauges en 2001.
Tyrell Ford de Jos Verstappen à Monaco en 1997.
Même endroit même lieux, la Benetton de Gerard Berger...
... Quelques secondes plus tard
1997, Olivier Panis vient juste de fracasser sa Prost Peugeot pendant les essais libres dans Anthony Noghes...
... Et quelques minutes plus tard.
La Mac Laren de David Coultard, toujours en 1997, avec derrière la Minardi d’Ukyo Katayama.
Enfin, les deux dernières pour Jean Alesi en 1998 à Monaco.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire